Pour la première fois, à la Boyne
View Citrus Farm on pack. L'installation neuve coûte 1 million. Ils
l'ont acheté 700 000 en seconde main. Parfois, c'est quand même
mieux d'investir dans du neuf...
Packing shed |
Le principe est simple. Les bins sont
placées dans une grande machine par Grant et son chariot élévateur.
La machine soulève la bin et la renverse délicatement sur un
premier tapis. Là, Libby (la femme de Rob qui fait de très bons
Lamingtons) fait un premier tri et essaye de virer toutes les
mandarines pourries. Ensuite les mandarines sont trempées dans un
bon bain de produits chimiques, puis séchées, passées à la cire
(pour que ça brille) et elles arrivent sur les 3 tables de sorting.
On est 4-5 à trier tout ce joyeux bordel. Les mandarines déboulent
sur un grand tapis roulant en roulant sur elle-mêmes, éclairé au
néon (bonjour le mal de crâne en fin de journée). Si elles sont
ouvertes ou dégueu direction la poubelle, si elles sont trop
marquées ou trop molles, direct dans le tube pour aller dans la bin
à jus, si elles ne sont pas assez belles pour être des Premium, on
les met sur des tapis roulants de côté. Les Premium restent sur le
tapis principal. Ce sont des Premium.
sorting table |
Les Premium et les secondes catégorie
poursuivent leur chemin ensemble séparément (légère cloison de
plastique), elles passent dans une roue qui les prends une par une
pour les poser sur des coupelles séparées, elles se prennent un
sticker sur la tronche grâce à la machine à stickers, puis
l'ordinateur intelligent détermine leur taille et les fait tomber
dans le dernier tapis roulant qui les fait glisser gentiment dans le
bon carton mis en place au préalable par nos soins.
machine à stickers |
Une fois plein,
on fait le changement de carton, sans oublier de coller l'autocollant
précisant la catégorie, l'espèce (Freemont, Imperial, citron...),
la taille.
remplissage de boîtes |
Le carton continue son voyage tout seul vers la balance où
Letitia, la belle-soeur de Paul, vérifie le poids, rajoute ou
enlève des fruits et fait glisser le carton vers la machine qui
ferme et scotche. Là, Ben prend le carton et le pose sur la bonne
palette.
Et voilà une affaire rondement menée.
Cartons pleins ! |
Sauf que :
- la machine à soulever les bins bugue un peu parfois
- les mandarines se retrouvent coincées dans la machine à cirer et reçoivent trop de cire
- le tapis juste avant de tomber au sorting se bloque et il faut actionner le moteur avec une clef à molette (j'ai fait ça pendant presque 2h une fois, j'ai adoré)
- on sait pas trop comment faire le sorting, Paul nous explique, Ken nous dit autre chose et Letitia nous montre différemment
- le tapis après le sorting ne roule plus, il y a donc embouteillages de mandarines menant à un dégueulis de toutes parts
- lorsque la machine est relancée, il y a trop de mandarines qui arrivent en même temps, la roue coupe des mandarines et en place plusieurs sur une même coupelle (je suis restée quelques temps à vérifier qu'il y ait bien un fruit par coupelle, à enlever les fruits machées et à siffler Paul quand la machine débordait de nouveau, c'était fun)
- la machine à stickers fait n'importe quoi : parfois un sticker sur un fruit, souvent pas de sticker du tout et quelques fois 3 stickers sur une mandarine
- l'ordinateur merde et a beaucoup de mal à répartir par taille, on doit donc tout retrier lorsque les mandarines tombent dans les cartons
- du côté des secondes catégorie, le tapis roulant ne peut pas prendre des virages, alors il faut aider les cartons à tourner
- de temps à autre il y a trop de cartons qui arrivent en même temps, embouteillage à la pesée, il faut poser des cartons par terre avant qu'ils ne se décanillent d'eux-mêmes et s'explosent sur le sol (c'est Laeticia qui gère la balance en général. À un moment, elle nous a demandé de la remplacer alors que ça faisait quelques temps qu'elle n'était plus là, bonjour le bordel)
- les fameux cartons à citrons qu'il faut plier soi-même, pas d'étiquette à coller, il faut noter au sylo sur la carton la catégorie et la taille. Très pratique tout cela en plein rush...
cartons à citrons |
Tout ça sans compter les manques de
cartons et la machine à fabriquer des cartons qui s'emballe, le fait
qu'il faudrait une ou deux personnes de plus pour que ce soit bien
mais ils virent des gens parce qu'on est trop d'après eux.
Deux grandes idées de Paul : le smocko
sans arrêter les machines. On part à deux en pause et pendant 1/4h,
ils doivent gérer. Sauf qu'en cumulant tout, de 8h30 à 11h il
manque 2 personnes.
Et le jour où on a travaillé presque
12h pour revenir bosser 2h30 le lendemain matin. Au lieu de faire 2 journées de 7h... quelle grande trouvaille !
pause |
Mais le retour au clair
de lune était génial, ça compense (j'ai même vu une étoile
filante)
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