La boucle est bouclée

jeudi 27 mars 2014

m&m's orange

Alors là, on s'en serait pas douté, mais ils sont à l'orange ! Incroyable !   


Ils ne viennent pas des Etats-Unis ceux-là, Mathilde me les avait ramenés d'Australie (comme c'est gentil !). Bon, dans la série je n'aime pas les fruits au chocolat et vice-versa (sauf la danette au chocolat avec des kiwis dedans), là c'était pas si pire, mais j'en ai pas mangé des masses quand même. Mathilde a terminé le paquet assez rapidement de toute façon...


m&m's vraiment blanc

m&m's au chocolat blanc.Trois couleurs : orange, jaune et blanc. Ou comment bouffer un kilo de sucre en avalant un seul m&m's. Une fois de plus, immangeable. Cette épopée de m&m's américains fut un fiasco total !

beurk
Je ne sais même pas où a fini ce paquet tellement c'était immonde...

par contre, les crêpes étaient bien bonnes !

vendredi 7 décembre 2012

Les restes

Tous les mots que j'aime bien mais que j'ai pas utilisé dans ce blog pour diverses raisons (oubli, contexte, je les connaissais pas encore...). C'est donc les mots de la fin ; je suis partie, j'ai écrit, je suis reviendue.

- vélocipède,
- triphtongue,
- abscons,
- drosophile
- ouïe (un mot composé de 4 voyelles, incroyable !),
- "I'm not crazy, my mother had me tested",
- gerbassou,
- "Y'a de la bécasses à taille !",
- parbleu,
- moule à gaufres,
- zinc,
- haploïde,
- aurifère,
- tsar,
- s'espatarer,
- tuffeau,
- ectoplasme,
- Knokke-le-zoute,
- cabestan
- schmilblick
- rockabilly
- planisphère,
- bérézina,
- bégueule,
- bigleux,
- beagle,
- giboulées,
- aphasique,
- croquignolesque,
- escarpolette,
- maelström,
- colonel,
- Houson-Métong,
- subversive
- procrastination...

Ze end. Merci les gens.



mercredi 28 novembre 2012

Et plus que l'air marin la douceur angevine

Quand je me réveille le lundi 5 novembre, nous sommes déjà à quai à Dunkerque. Me voilà arrivée à bon port.
Je croise le Capitaine dans les couloirs qui m'annonce fièrement que je suis arrivée à destination et que je peux m'en aller là maintenant si je veux, pas de contrôle, rien. Je regarde par le hublot, il fait nuit, il flotte, il est à peine 7h30 ; je vais peut-être attendre un peu. Le 2nd Engineer me dit qu'un taxi viendra les chercher lui et l'électricien à 10h pour aller à la gare, je peux me joindre à eux. Impeccable, y'a plus qu'à attendre ! C'est un peu long quand même (2h après 40 jours, c'est sûr...), mais je bouquine, je vérifie 4 fois que j'ai rien oublié, je dis au revoir à certains... Et enfin, l'appel du Capitaine « c'est bon, le taxi est en bas » Joey me descend mes bagages, je ne tombe pas de la passerelle (par contre, je ne sais pas comment, mon jean est plein de cambouis) et me voilà sur le sol français. Je discute avec le chauffeur de taxi en attendant mes camarades de fortune qui arrivent complètement survoltés, des vacances après 3 mois de mer c'est chouette, en plus ils vont passer Noël en famille, c'est encore mieux. Dunkerque, il pleut, il fait gris, mais il ne fait pas trop froid, c'est déjà ça. À la gare, j'aide les roumains à récupérer leurs billets de train, le temps de me rendre compte que la SNCF c'est toujours aussi naz. Une chose me frappe : c'est très étrange d'entendre parler français partout. Pendant que je cours vers une boulangerie, les roumains gardant mes bagages, une deuxième chose me frappe : quand on regarde à droite avant de traverser, on voit rarement les voitures qui arrivent de la gauche, j'ai eu de la chance cette fois.

ceci n'est pas Dunkerque
- Bonjour madame, un pain au chocolat s'il vous plaît !  (j'évite de parler sudiste quand je suis dans le nord) 
- Bonjour, navrée mais il n'y en a plus, mais nos croissants sont très bons aussi 
- Soit, un croissant donc. C'est mon premier vrai croissant en 15 mois, quel bonheur ! 
Commence là une conversation fort passionnante sur mon voyage en Australie que la boulangère conclu par :
- Tenez ce pain au chocolat il a pas une bonne tête, je ne pourrai pas le vendre alors je vous l'offre 
- Oh ben merci, c'est très gentil 
- De rien. Donc là, vous rentrez chez vous, vous êtes arrivée ?
- Non, j'attends ma mère elle doit venir me chercher à la gare
- Vous habitez où ?
- Toulouse. Mais ma mère vient d'Anjou là
- Mais qu'est-ce que vous venez faire à Dunkerque alors ?
- Euh... ben en fait j'ai peur de l'avion, bla, bla, bla...
- C'est formidable !
- Excusez-moi, il faut que j'y aille, mes amis qui surveillent mes bagages doivent prendre le train dans 5min
- Ben si vous avez un problème, venez ici, on mettra vos bagages derrière et on prendra un café en attendant votre maman

J'avais oublié que les français aussi étaient gentils et accueillants. J'ai englouti ma chocolatine (faut pas déconner non plus!) en moins de deux, c'était trop bon. Ma mère est finalement arrivée à la gare de Dunkerque, c'était chouette.
- Oh ben t'as pas changé ! Mais par contre, t'aurais pas grandi ?

bords de Loire sans cygne
On a fait la route sous la pluie, c'était terrible, quel accueil ! Nous sommes arrivés de nuit, le ciel était étoilé, c'était magnifique mais il faisait frais quand même.
Les jours suivants j'ai pu redécouvrir les couleurs automnales de la campagne angevine et ses vignes toujours aussi magnifiques. 
Comme Ulysse j'ai fait un beau voyage et je suis ben contente d'être de retour à la maison.


samedi 24 novembre 2012

Mode Statistiques

41 jours sur un cargo :



consommation par jour
consommation par semaine
consommation totale


Détails : 

Bouffe

  • 2 paquets de m&m's peanut (231 m&m's)
  • 1 seau de m&m's milk chocolate Australia (470 m&m's : 241 verts, 229 jaunes)
  • 1 paquet de Reese's peanut butter (56)
  • 7 Kit-Kat + 2 Kit-Kat King Size + 1 Kit-Kat Chunky
  • 2 Snickers
  • 3 Milky Way
  • 1 Moro Gold Stix
  • 2 paquets de Fingers
  • 3 paquets de cookies
  • 1 barre chocolat au lait Whittaker's
  • 1 tablette et demi de chocolat au lait Cadbury
  • Quelques Kingston
  • Peu de Scotch Finger au chocolat
Il me reste encore plein de trucs à manger, c'est terrible.


 Séries/livres/films

  • The Wire, saison 5
  • Six Feet Under, saisons 3, 4, 5
  • Futurama, saisons 1, 2, 3, 4, 5
  • The X-Files, saison 1

  • "The Eyre Affair" de Jasper Fforde
  • "Frill-necked frenzy" de Kenneth Cook
  • "Double Dexter" de Jeff Lindsay
  • "The book thief" de Markus Zusak
  • "To Kill a Mockingbird" de Harper Lee
  • "Fatale" de Jean-Patrick Manchette

  • 99 francs
  • Conte d'été
  • Intouchables
  • 127 heures
  • My week with Marilyn
  • Trois couleurs : bleu, blanc, rouge
  • Mr and Mrs Smith
  • Limitless
  • Lars and the Real Girl
  • Southland Tales
  • Pleasantville
  • Deconstructing Harry
  • Fahrenheit 451
  • Babel
  • Les Infiltrés
  • The Island
  • The Bad Lieutenant
  • Des hommes et des dieux
  • Memento
  • Invictus
  • Sailor et Lula
  • The Constant Gardener
  • Coraline
  • A Single Man
  • Roman de gare
  • Un Prophète
  • Picnic at Hanging Rock
  • Watchmen
  • Gran Torino
  • True Romance
  • Le Labyrinthe de Pan
  • Kick-Ass
  • The Rum Diary
  • Back to the Future I, II, III
  • Forrest Gump
  • Paul
  • How to lose friends and alienate people
  • Elle s'appelait Sarah
  • The Adjustment Bureau

m&m's violet/rouge


Ce sont des m&m's à la framboise... Trois couleurs : rose, rouge, violet. Une saveur : dégueu.
à moins d'aimer le mélange fruits/chocolat. Moi, j'aime pas. Sont fous ces américains...


Tout est si beau à Panama



L'arrivée du pilot est prévue pour 01h00 le vendredi 19. Mais ça change à peu près toutes les 5min. Le 2nd Mate m'appellera donc lorsqu'on commencera à avancer. J'essaye de dormir, j'ai du mal, je m'endors après 23h30 et me réveille avant 1h, j'entends des bruits dans le couloir. Je suis au radar grave, j'entends des gens parler, des bruits de pas, c'est quoi ce bordel. Je sors une fois le silence revenu, ça devait être les douanes ou le pilot ou l'agent ou que sais-je encore. Je vais dans la salle des passagers, il fait nuit noire, mais il y a plein de lumière partout, après 15 jours de traversée de l'océan Pacifique, ça change ! Beaucoup de bateaux et surtout une ville, Balboa, et ses skyscrapers sur la droite. Mais le cargo ne bouge pas. Je retourne dans ma cabine, je tourne en rond, je lis, je retourne dans la salle des passagers, en plus il y fait frais... 2h20, j'entends mon téléphone sonner, je me précipite, le 2nd Mate m'informe de notre entrée dans le Canal du Panama. Je le remercie et monte à toute bringue.

Début du canal de Panama
Cette fois c'est plus facile et rapide de se repérer dans le Bridge avec le nombre de lumières extérieures. Le pilot est dans le fauteuil haut, le capitaine est devant ses écrans (pour l'occasion il porte sa belle chemise blanche pour faire vrai capitaine), le 2nd Mate circule et il y a un marin au volant. L'autre passager est là également, sur le canapé.
En général, le pilot n'est là que pour conseiller le Master qui prend les décisions. Pas ici. Le Canal du Panama est le seul endroit où le pilot est responsable de tout, devant le Capitaine.
Devant nous, un couloir de lumières rouges et vertes, il suffit de passer au milieu. Le pilot gère la manœuvre en donnant des ordres au marin « starboard 5, midship, steady, course 320 , portside 10...». Le marin exécute répétant inlassablement tous les ordres donnés. On avance doucement mais sûrement, il y a d'autres bateaux dans le couloir, des plus petits, certains arrivant en sens inverse. Au bout de ce couloir interminable, la première écluse. On passe sous le Bridge of America, reliant l'Amérique Centrale à l'Amérique du Sud. On croise le D'Artagnan qui fout les jetons, j'aurais pas aimé voyager là-dessus. Il se fait ravitailler en fuel, en pleine mer, c'est marrant.
Un bateau nous aborde, le 2ème pilot ainsi que le Channel Crew montent à bord. Le 2ème pilot part se reposer, l'équipage du Canal s'occupera de toutes les opérations pendant les premières écluses.

Premières écluses
Nous sommes devant les Miraflores Locks avant 4h (c'est bizarrement passé assez vite). Devant nous un bateau est déjà dans l'écluse de droite, c'est pourtant par là que nous nous dirigeons. Le channel crew (19 gars) nous attache à 3 locomotives (2 cordes par locomotives) sur la gauche d'abord puis sur la droite, les locos vont nous tirer dans l'écluse pour faciliter les opérations et nous maintenir dans l'axe. Parce que là ça devient intense niveau manœuvres, les écluses font 33m de large, les Panamax, dont fait partie le Matisse, font 30m de large, la marge d'erreur n'est pas bien grande (1m50 de chaque côté, faut pas se louper). De nouvelles écluses de 40 m de large sont en construction, ils espèrent terminer les travaux pour les 100 ans du Canal en 2013.

Bientôt 100 ans
4h, on est à l'arrêt devant les portes fermées de l'écluse, le Chief Officer qui vient de relayer le 2nd mate allume les lumières du Bridge, nous allons devoir patienter avant que les portes ne s'ouvrent. J'en profite pour rentrer chez moi et me faire une pause thé/cookies, ça fait du bien.
4h10, on bouge, on avance vaille que vaille, sous la pluie. Les premières portes s'ouvrent, on entre dans le bassin, à terre ça s'affaire. Une fois parvenus au milieu du bassin, nous sommes amarrés et on attend que l'eau monte. Depuis que nous sommes entrés, l'eau du bassin suivant se déverse dans celui-ci, maintenant que les portes sont fermées, ça va un peu plus vite je pense. Mais on ne sent rien et je ne vois rien.



Les deux bassins sont maintenant à niveau, les portes devant nous s'ouvrent. À côté, on peut suivre toutes les opérations sur un bateau qui vient d'arriver, c'est chouette. On passe dans le deuxième bassin, même histoire, on attend que l'eau monte, les portes s'ouvrent et nous voilà sortis du Miraflowers Locks à 5h15. Nous somme montés de 16m. Le Capitaine et le pilot sont dehors, penchés par dessus la balustrade côté portside pour suivre le mouvement et donner les ordres au marin au volant. Un tugboat nous emmène jusqu'à la prochaine écluse, c'est pas bien loin. À 5h35, on arrive près des petits trains. Le capitaine et le pilot restent dehors, ils communiquent par talkie walkie avec l'officier de quart et le marin au volant. Il pleut vraiment beaucoup mais il ne fait pas froid du tout, la joie des tropiques j'imagine. Ça me convient pour quelques jours mais je préfère l'air frais.

sortie d'écluse
Même histoire mais cette fois, je descends au deck B pour essayer de voir la profondeur du bassin. Ce qui est marrant c'est qu'au début, je suis plus bas que le niveau de la terre et à la fin de la manœuvre, je suis bien au-dessus. À 6h05 les portes s'ouvrent, on sort du Pedro Miguel Lock. Cette fois-ci, il n'y avait qu'un seul bassin et nous sommes montés de seulement 9,5m. Le soleil se lève, mais on ne voit rien, trop de nuages, bienvenue à Panama. La carte du Canal ressemble pas mal à du gruyère quand même : des îles un peu partout, de la flotte, et au milieu un petit passage.



6h30, le 1er pilot et le Channel Crew s'en vont, le 2ème pilot est déjà à son poste. Nous voilà dans une sorte de rivière, des collines vertes tout autour, c'est beau, mais il fait gris et c'est pas folichon, et c'est l'heure du petit-dèj ! Je remonte ensuite chez moi, je prends quelques photos depuis le Deck E, toujours cette espèce de rivière. Lorsque je remonte au Bridge à 8h30, tout a changé : il ne pleut plus, il fait un peu soleil et je me retrouve dans le gruyère de la carte : plein de petits îlots de verdure partout, c'est beau. Joey est au volant, lunettes de soleil en place, il répète tous les ordres du pilot limite en hurlant avec son accent trop drôle, c'est tordant.

Panama, le matin
9h, on arrive pas loin du Gatun Locks, la dernière série d'écluses. Un immense bateau de passagers est en train de passer, il bouche la vue. Il y a plein de bateaux partout qui attendent dans tous les sens. On en a évité un en plein milieu du passage (toujours les lumières rouges et vertes), et on fait pareil, on tourne sur nous même et on stoppe face à notre suiveur, limite au milieu. On jette l'ancre, on patiente également. Le pilot quitte le navire, le prochain arrive à 14h45. C'est l'heure de se reposer m'annonce le Capitaine qui a quitté sa belle chemise blanche depuis la sortie du Pedro Miguel Lock En fait, si je m'en tiens à la carte on est bientôt arrivés, faut juste patienter quoi.

Lac Gatun, on attend...
J'essaye de dormir mais c'est peine perdue, je lis, j'écris, je regarde des films.
15h, je monte au Bridge, il y a juste le 2nd Mate qui ne sait rien de plus, on essaye d'apercevoir des crocodiles mais rien. Un orage éclate pas loin, je retourne dans ma chambre et évite de justesse de m'endormir devant Futurama.
16h30, il y a du mouvement, je remonte. Le Channel Crew est déjà en poste au bow. Au Bridge, il y a le Capitaine qui a remis sa chemise blanche, le Chief Officer, un marin, et deux pilots pour le prix d'un (d'ailleurs coût du passage : entre 250 000 et 300 000€ !). On met un peu de temps à se bouger et enfin le tugboat arrive ! En route pour le dernier morceau avant l'Atlantique !

Gatun Locks
Nous avons donc trois écluses d'affilée devant nous et cette fois on descend. Tout se passe bien, un pilot sur chaque aile du Bridge pour surveiller le déroulement des opérations. Les écluses ont l'air vachement profondes, mais c'est peut-être parce qu'on descend, on a une meilleure perception. Donc cette fois-ci, au lieu d'attendre que l'eau monte, on attend qu'elle descende. Je suis verte, parce qu'à côté le bateau est parti bien après nous et il a terminé avant nous, c'est trop injuste. Belle lumière de fin d'aprèm, en plus il fait plutôt bon, pas trop lourd. On quitte définitivement Gatun Locks à 18h45, adieu le Pacifique, adieu le canal du Panama. On est arrivé de nuit, on part de nuit, logique.

sacrée baisse de niveau
Nous allons maintenant vers Manzanillo mais là je jette l'éponge, je n'en peux plus. J'ai passé beaucoup de temps dehors à respirer les fumées toxiques de tous ces bateaux brûlants du carburant bon marché et à éviter de me faire piquer par des insectes tropicaux, je veux dormir. La plupart des travailleurs de la salle des machines ont passé tout le passage du Canal enfermés en bas à veiller au bon fonctionnement de la bête, c'est également l'heure du repos pour eux. Ceux qui n'ont pas travaillé la nuit dernière doivent rester éveillé cette nuit pour les opérations de chargement/déchargement à Manzanillo...

sortie de Gatun Locks