La boucle est bouclée

jeudi 10 mai 2012

Le packing shed

Pour la première fois, à la Boyne View Citrus Farm on pack. L'installation neuve coûte 1 million. Ils l'ont acheté 700 000 en seconde main. Parfois, c'est quand même mieux d'investir dans du neuf...

Packing shed
Le principe est simple. Les bins sont placées dans une grande machine par Grant et son chariot élévateur. La machine soulève la bin et la renverse délicatement sur un premier tapis. Là, Libby (la femme de Rob qui fait de très bons Lamingtons) fait un premier tri et essaye de virer toutes les mandarines pourries. Ensuite les mandarines sont trempées dans un bon bain de produits chimiques, puis séchées, passées à la cire (pour que ça brille) et elles arrivent sur les 3 tables de sorting. On est 4-5 à trier tout ce joyeux bordel. Les mandarines déboulent sur un grand tapis roulant en roulant sur elle-mêmes, éclairé au néon (bonjour le mal de crâne en fin de journée). Si elles sont ouvertes ou dégueu direction la poubelle, si elles sont trop marquées ou trop molles, direct dans le tube pour aller dans la bin à jus, si elles ne sont pas assez belles pour être des Premium, on les met sur des tapis roulants de côté. Les Premium restent sur le tapis principal. Ce sont des Premium.

sorting table
Les Premium et les secondes catégorie poursuivent leur chemin ensemble séparément (légère cloison de plastique), elles passent dans une roue qui les prends une par une pour les poser sur des coupelles séparées, elles se prennent un sticker sur la tronche grâce à la machine à stickers, puis l'ordinateur intelligent détermine leur taille et les fait tomber dans le dernier tapis roulant qui les fait glisser gentiment dans le bon carton mis en place au préalable par nos soins.

machine à stickers
Une fois plein, on fait le changement de carton, sans oublier de coller l'autocollant précisant la catégorie, l'espèce (Freemont, Imperial, citron...), la taille.

remplissage de boîtes
Le carton continue son voyage tout seul vers la balance où Letitia, la belle-soeur de Paul, vérifie le poids, rajoute ou enlève des fruits et fait glisser le carton vers la machine qui ferme et scotche. Là, Ben prend le carton et le pose sur la bonne palette.
Et voilà une affaire rondement menée.

Cartons pleins !
Sauf que :
  • la machine à soulever les bins bugue un peu parfois
  • les mandarines se retrouvent coincées dans la machine à cirer et reçoivent trop de cire
  • le tapis juste avant de tomber au sorting se bloque et il faut actionner le moteur avec une clef à molette (j'ai fait ça pendant presque 2h une fois, j'ai adoré)
  • on sait pas trop comment faire le sorting, Paul nous explique, Ken nous dit autre chose et Letitia nous montre différemment
  • le tapis après le sorting ne roule plus, il y a donc embouteillages de mandarines menant à un dégueulis de toutes parts
  • lorsque la machine est relancée, il y a trop de mandarines qui arrivent en même temps, la roue coupe des mandarines et en place plusieurs sur une même coupelle (je suis restée quelques temps à vérifier qu'il y ait bien un fruit par coupelle, à enlever les fruits machées et à siffler Paul quand la machine débordait de nouveau, c'était fun)
  • la machine à stickers fait n'importe quoi : parfois un sticker sur un fruit, souvent pas de sticker du tout et quelques fois 3 stickers sur une mandarine
  • l'ordinateur merde et a beaucoup de mal à répartir par taille, on doit donc tout retrier lorsque les mandarines tombent dans les cartons
  • du côté des secondes catégorie, le tapis roulant ne peut pas prendre des virages, alors il faut aider les cartons à tourner
  • de temps à autre il y a trop de cartons qui arrivent en même temps, embouteillage à la pesée, il faut poser des cartons par terre avant qu'ils ne se décanillent d'eux-mêmes et s'explosent sur le sol (c'est Laeticia qui gère la balance en général. À un moment, elle nous a demandé de la remplacer alors que ça faisait quelques temps qu'elle n'était plus là, bonjour le bordel)
  • les fameux cartons à citrons qu'il faut plier soi-même, pas d'étiquette à coller, il faut noter au sylo sur la carton la catégorie et la taille. Très pratique tout cela en plein rush...
cartons à citrons
Tout ça sans compter les manques de cartons et la machine à fabriquer des cartons qui s'emballe, le fait qu'il faudrait une ou deux personnes de plus pour que ce soit bien mais ils virent des gens parce qu'on est trop d'après eux.
Deux grandes idées de Paul : le smocko sans arrêter les machines. On part à deux en pause et pendant 1/4h, ils doivent gérer. Sauf qu'en cumulant tout, de 8h30 à 11h il manque 2 personnes.
Et le jour où on a travaillé presque 12h pour revenir bosser 2h30 le lendemain matin. Au lieu de faire 2 journées de 7h... quelle grande trouvaille !

pause
 Mais le retour au clair de lune était génial, ça compense (j'ai même vu une étoile filante)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire