La boucle est bouclée

lundi 28 mai 2012

Townsville/Magnetic Island

Sur le LP, Townsville avait l'air génial et notre auberge encore plus mieux. Certes, on est arrivées de nuit, il faisait froid et y'avait la clim à fond dans la chambre, c'était pas une approche d'enfer. Le seul intérêt de Townsville en réalité, comme pour Airlie Beach ou Rainbow Beach, c'est de s'en aller. Ici, on prend le ferry pour Magnetic Island.
Mais pour l'instant, voyons ce que peut nous offrir Townsville. Retour à l'auberge, c'est l'heure de partir, porte vitrée fermée pour accéder à la réception vide, des caméras partout, sympa. Le type n'est pas tellement plus chaleureux. On pose nos bagages dans les casiers payants et en avant Guigamp !


Priorité, petit-déjeuner, j'ai une dalle terrible. Direction le Strand, longue promenade au bord de l'océan. Pas mal de travaux, belle plage mais infestée de méduses tueuses (vinaigre à disposition sur les plages) et au bout, la Rock Pool est vide, en nettoyage. Super. Le café soi-disant pas trop cher d'après le LP a sacrément augmenté ses prix (en même temps, le LP se fait vieux), on réussit tout de même à trouver de quoi se caler l'estomac. Le temps est pas top, il fait très lourd, on reprend notre balade. Il faudrait aller jusqu’au sommet du Castle Hill admirer la vue, mais plus on s’approche plus on fatigue moins on a envie d’y aller. De toute façon, les chemins sont interdits d’accès, ça c’est fait. On se dirige alors vers le centre-ville, on a repéré 2 supers restos/cafés dans le LP. Fermés eux aussi. De mieux en mieux. Les rues commerçantes sont désertes, beaucoup de magasins vides, à vendre, c’est très bizarre comme endroit. En plus le temps se gâte très rapidement, impression étrange sur Townsville, la ville en fermeture.

Rock Pool vide
On embarque donc plus tôt sur le ferry pour Magnetic Island. Trajet rapide mais sous la pluie et assez remuant. À peine débarquées, on monte dans un bus barge, bondé, totalement non-australien tellement c’est bordélique. Le chauffeur démarre alors que certains passagers ne sont pas encore assis, il a une conduite assez sportive, les gens hurlent pour demander leurs arrêts, c’est très folklorique, je ne sais pas comment on est sorties vivantes de là. L’auberge est sympa, dans la nature, il y a une sorte de mini-zoo juste à côté. Les dortoirs n’ont pas de vitres, tout est ouvert avec des fly-screen, on entend les animaux dehors, c’est chouette. Un peu flippant parfois.

Magnetic Island
Visite du Bungalow Bay Koala Village ! Premier enclos, Barbie, 6 ans, saltwater crocodile, sommet de la chaîne alimentaire en Australie, glups. Mais elle n’est pas bien grande, elle continue de grandir jusqu’à ses 60 ans et peut vivre jusqu’à plus de 200 ans. Animaux très très… faut pas s’en approcher quoi. C’est pas qu’ils sont méchants, c’est juste qu’ils ne pensent qu’à la bouffe. Si on en croise un, ben il vaut mieux éviter d’en croiser un en fait, si j’ai tout compris. Mais Barbie a la gueule fermée par un gros élastique alors on peut la porter. C’est impressionnant, j’ai étrangement pas eu peur, j’ai bien aimé cette sensation, la peau est bizarre, assez douce sur le ventre. Bien sûr qu’il y a des photos et non elles ne sont pas sur Picasa, niark, niark.
Shadow, le red-tailed black cockatoo a une patte cassée, on ne peut donc pas le tenir, tant pis. Le white cockatoo reste bien sagement dans son enclos, Harry le wombat dort dans son tronc d’arbre avec poignée et nous arrivons aux lézards. Ça c’est trop chouette aussi à porter, je vois enfin un blue-tongue lizard. Et vous savez quoi ? Il a la langue bleue... dingue !

Harry le wombat
gentil freshwater crocodile
Puis, vint le drame, les koalas. C’était un peu la raison principale de notre venue dans ce « zoo », on pouvait tenir un koala dans ses bras. La ranger nous présente donc Noa le koala, nous explique comment il faut le porter et qu’il faut éviter de remuer. Rien de plus simple. Les gens défilent, portent le koala, se font tirer le portrait et sont trop heureux de vivre. Je la sens trop mal cette histoire, j’ai comme un mauvais pressentiment (à ce moment, je ne pensais même plus au « koala tueur » qui est pourtant gravé dans ma mémoire), je vois que Noa s’agite un peu sur les derniers clients et vient mon tour. Je m’approche, la ranger utilise la technique du koala chauve-souris pour me le coller dans les bras, je ne bouge pas d’un cil, mais lui n’a pas l’air très patient, la photographe officie, n’a pas l’air contente d’elle (le koala doit tirer une sale tronche) et là c’est le drame : ce con de Noa me mord le poignet 2-3 fois, je ne bouge toujours pas (j’ai dû bien mémoriser les conseils du « koala tueur »). La ranger reprend Noa et va le ranger dans son enclos. Elle revient avec Matilda ! (s’il vous plaît, laissez-moi partir !). Tout se passe très bien, Matilda termine sa sieste, elle est donc beaucoup plus docile. Je suis enfin libérée de cette satanée cuddlerie !

Matilda le koala
Arrive le python, ça va beaucoup mieux. La gentille ranger le porte autour du cou et nous assure qu’il n’est absolument pas dangereux. Bizarrement, une fois autour de mon cou, le voir s’approcher de mon visage ou le sentir se resserrer sur ma nuque, je me sens nettement moins rassurée. Et puis l’épisode koala m’a un peu refroidi je pense. Mais c’était quand même une sacrée expérience !


On passe l'aprèm en balade. Magnetic Island c'est vert, montagneux, volcanique, avec des cailloux bizarres et des plages. Le compas de Mr Capitain Cook se serait affolé à l'approche de cette île, voilà pourquoi elle se nomme Magnetic Island. Depuis, y'a eu plein de tests et en fait elle est pas magnétique du tout. Ils devaient être bourrés sur le bateau ce jour-là.

le python
On arrive à Geoffrey Bay avant le coucher du soleil, le temps idéal pour nourrir les rock wallabies. D'ailleurs, au bout de la route, un petit wallaby nous attend. Plus on s'approche, plus il en sort de partout. Dès qu'on sort les graines, c'est la chienlit. Ils sont tout petits mais un peu barges les bestiaux. Ils ont l'air agressifs et complètement accroc à cette bouffe, ils se crachent dessus, limite à se foutre des pains. C'est assez effrayant. Mais chouette quand même.

Suivez les flèches
On dîne à l'auberge en compagnie de quelques ring-tailed possums. Ils montent sur nos genoux, sur la table, ils tentent de manger mon gâteau... oh les gars ça va là ! Pas mon biscuit au chocolat ! Bref, ce fut la journée des animaux, je comprends mieux ce cher Kenneth Cook maintenant... 

blue-tongue lizard
Magnetic Island
Lorsqu'on revient à Townsville le lendemain, la rock pool est pleine. Ça par exemple ! Et les samedis du mois de mai à Townsville c'est mariage : pas mal de mariés en costumes sur le Strand. Par contre, l'auberge de jeunesse (toujours la même) est légèrement bruyante le samedi soir. Quel doux euphémisme ! Elle est accolée à un très grand pub avec espace plein air alors ça déménage à donf, ce fut affreux. Les annonces de boulot à Townsville sont presque réservées aux filles, entre les serveuses topless et les strip-teaseuses... ville étrange Townsville.


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