La boucle est bouclée

mercredi 31 août 2011

Dag 4

Mal dormi. Une première dans ce train. Difficultés à m'endormir sans doute dues à l'appréhension liée à l'approche de la frontière. Bien évidemment je n'étais pas levée pour voir le soleil se refléter sur le lac Baïkal au petit matin.
Matinée peinard dans le couloir, Vicky dort. Je ne suis pas la seule dans le couloir, nous attendons tous avec nos appareils photos l'apparition du lac Baïkal. La ligne longe le lac, mais le chemin est bordé d'arbres, on ne voit donc rien.
Avant Oulan-Oude
L'arrivée sur Oulan-Oude est magnifique, le soleil est là, ça mitraille de tous les côtés. Le hollandais a réussi à débloquer la fenêtre du couloir, c'est beaucoup plus pratique pour les photos. Bienvenue à Oulan-Oude, capitale de la Bouriatie, grande ville. Il fait 27°, quel changement ! Il ne faisait pas froid cette nuit. Quelques emplettes vitales : eau, noodles et nous remontons en voiture. Il y a de nouveaux voyageurs dans le train, mais pas chez nous. Probablement demain à Oulan-Bator.
Les paysages sont plus montagneux, ça change. C'est assez splendide.
Dernière journée en compagnie de mes compagnons d'infortune. Demain matin, à Oulan-Bator, à 6h30 (heure d'Oulan-Bator), la voiture n°6 se videra. Il ne restera que moi et les deux jeunes suédois.
Après Oulan-Oude
Paul et moi remontons tout le train, histoire de visiter, jusqu'à la voiture 15 où nous nous faisons refouler par les stewards chinois. Nous sommes mieux lotis que les autres : les wagons semblent pleins quand le notre est à moitié vide. Il y a deux wagons de première classe, j'y croise des vieux français qui ont l'air ravi de voir une compatriote. Moi pas, je ne m'éternise pas.
Le passage de la frontière est dans deux heures maintenant, le "tchaka-tchaka" est mon compte à rebours. En attendant, nous jouons aux cartes avec Paul et Wendy.
13h08, heure de Moscou, nous atteignons Naushki pour un long arrêt de plus de 3 heures. Deux douaniers passent dans chaque compartiment et nous prennent nos passeports et cartes d'immigration. Je n'aime pas ça, je veux mon passeport. Ensuite, nous pouvons nous égayer dans la nature pendant une heure ! Chouette ! Sauf que Naushki, c'est pourri, il n'y a rien, que dalle, nada. Nous remontons tout le train à pied le long du quai pour prendre la loco en photo. Plus de locomotive. Je veux mon passeport, Wendy aussi. Paul nous rassure "c'est toujours comme ça, faut pas s'en faire". Soit. Pour faire passer l'angoisse, nous allons donc acheter des chips dans l'unique boutique de la gare. Il n'y a aucune vente ambulante sur le quai. On marche, on discute, on s'assoit, on s'ennuie ferme. Je croise des français, je ne leur parle pas. J'appartiens à la voiture 6 désormais. Attaqués par les moustiques, nous remontons dans le train. Les trois danoises délurées ont profité de l'arrêt pour aller se laver les cheveux dans les lavabos propres de la gare. Futées.
Wendy et Paul ont hérité d'une nouvelle colocataire : la dame qui change les devises. Quelle chance !
Nous sommes chacun dans nos chambres, on attend. Une russe fort sympathique se présente "Narcotics", rentre avec son chien (un cocker) et part en s'excusant. La russe la plus sympathique de mon séjour. Les deux douaniers repassent et nous rendent nos passeport tamponnés. J'ai réussi ! Pas d'amende et toutes mes dents ! On nous fait sortir 15 secondes de la chambre, le temps qu'un douanier soulève les lits. Maintenant, ils fouillent tout le train, vraiment partout. Et c'est l'heure des nouilles !
Naushki
Le train repart à 16h15, c'est la course aux toilettes (elles sont fermées pendant les arrêts en gare).
Partie de carte avec Paul, Wendy, bières chinoises et chocolat. Tout à l'heure pendant une crise de manque, j'ai fait une razzia de chocolat au wagon-restaurant russe.
Au revoir Russie, nous voilà en Mongolie ! Suche-Bator, arrêt d'1h30. Le douanier, mongol cette fois, nous prend les passeports, les fiches, on en remplit d'autres. Le train part en arrière, puis en avant, puis en arrière... On nous rend les passeports, la partie de carte se termine et Stanz est foutu dehors. Personne ne sait ce qu'il s'est passé. Il devait aller voir sa femme et son fils à Oulan-Bator, les mongols n'ont pas voulu de lui.
Le train repart, les toilettes sont prises d'assaut. Je discute avec le vieux suédois aux deux montres (quelle heure il est à Oulan-Bator? Moscow time +4h ou +5h?). Il lit un livre de Jo Nesbo, on cause vite fait littérature nordique ("Do you know Stieg Larsson?" qu'il me demande. Naïf.) Il me conseille de lire Anne B. Ragde, on verra.

Il fait plutôt chaud et les moustiques nous attaquent. Pendant l'arrêt à Suche-Bator, nous avons mis le ventilateur en route pour la première fois.

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