La boucle est bouclée

mardi 30 août 2011

Day 1


Putain, quel froid... sibérien. Nuit très froide. Je trouvais ça bizarre qu'on ait des couvertures en été, maintenant je comprends mieux. J'ai donc dormi avec ma polaire, mes couvertures et les couvertures de la
couchette du haut. Sympa !
Réveil à 10h30 à Kirov Pass. Les arrêts dans les
gares sont tout sauf discrets. Les annonces sont hurlées dans les hauts-parleurs de la gare, à en faire trembler une statue de Lénine.
Thé brûlant, rien de mieux pour se réchauffer. On regarde défiler les paysages : des arbres, des arbres, tiens des maisons, des arbres...
Sans téléphone ni Internet pendant 6 jours, mes activités seront : manger, dormir, discuter, écrire, lire et regarder défiler le paysage. Le bonheur quoi !
14h, nous avons parcouru les mille premiers kilomètres, impressionnant, non ? En même pas 24h ! Sur la carte, ça fait quand même pas beaucoup.
ça donne envie, non ?
A Balzino, nous descendons sur le quai. Ventes ambulantes partout. J'achète des pirojkis. Certains vendent des fruits, des salades, carrément des plats, voire même des poissons séchés. Bizarre.
Il fait froid dehors, 17° apparemment, je bénis ma polaire. Mes doigts sont luisants, c'est un peu gras les pirojkis.
Après-midi relax : sieste, lectures, on cause un peu avec Paul pendant que sa femme dort. Vicky m'apprend un jeu de cartes, le continental, sorte de rami je pense, et je gagne (sans tricher). La chance du débutant probablement.
A Perm, il fait 12°. Nous achetons des nouilles instantanées (le classique dans le train, tout le monde mange des nouilles), ça nous réchauffera pour le dîner.
Mon téléphone indique 19h50, ma montre 17h50, saleté de Moscow time ! Nous avons changé de fuseaux, nous sommes à 2h de plus par rapport à Moscou. Mais tout est indiqué à l'heure de Moscou : les horloges dans les gares, les horaires sur les panneaux et les tickets de train, très confus tout ça.
Nous mangeons nos pauvres nouilles devant un coucher de soleil hallucinant Tout est rouge, rose, orange, en feu, c'est incroyable. Très difficile à prendre en photos (putains de vitres affreusement sales !), aucune envie d'ouvrir la fenêtre non plus, il fait 17° dans le wagon. Regarder ce coucher de soleil magnifique, paumée en plein milieu de la Sibérie c'est comme écouter "24-25" des Kings of Convenience : une irrépressible mélancolie et un bien-être absolu à la fois ("c'est à la fois une joie et une souffrance" comme dirait l'autre). Comme beaucoup de leur chanson d'ailleurs ("Winning a battle, losing the war", "Little kids"). C'est un peu l'effet "arc-en-ciel dans mon coeur" de Tchang à la fin de Tintin et le Lotus bleu. D'ailleurs, en parlant de Tchang, bientôt les aventures de Charlotte chez les Pékins ! C'était la remarque raciste du mois.

2 commentaires:

  1. aahh, l'effet "arc-en-ciel dans mon coeur" ;)
    Ton récit est très plaisant, merci.

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  2. Sacré Tchang, il nous aura bien fait marrer...

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