La boucle est bouclée

mardi 30 août 2011

Jour 2

Réveil à Omsk. 11h30 heure locale, 14h30 heure de Moscou. Vindieu, je crois bien avoir récupéré tout mon sommeil en retard depuis des semaines ! C'est qu'on dort bien dans ce train, le tchaka-tchaka berce, les gros chaos réveillent mais rarement. Je m'étais fait un lit du tonnerre. Les deux couvertures pliées en deux plus ma polaire : impossible d'avoir froid. J'ai dormi comme une souche.
Omsk
La gare d'Omsk est une grande gare bleue claire. La plupart des gares russes sont très colorées, assez surprenant. Mais impossible à prendre en photo : vitres sales, train rapide (ah ah ah!), poteaux, fils électriques...
Le soleil a du mal à percer aujourd'hui, quelques gros nuages noirs.
Ouvrier qui tape sur des trucs
A Barabinsk, Kilomètre 3000, je retrouve le couple hollando/australien, toujours aussi sympa. Nous sommes obligés de traverser la voie pour accéder aux vendeurs ambulants, je n'aime pas ça. C'est notre 10ème gare. Les arrêts en gare durent généralement de 15 à 30 minutes. C'est l'occasion de se dégourdir les jambes et de respirer de l'air frais. On marche le long du quai, on achète ou pas à manger. Pendant ce temps, les ouvriers tapent sur je ne sais quoi tout le long du train et les stewards chinois fument.
La journée se passe tranquillement : lectures, cartes, discussions avec les autres passagers. Moi, digne héritière spirituelle de Daria Morgendorffer, je me sociabilise de mon plein gré. Je m'étonnerai toujours.
Présentation des passagers de la voiture 6 du train n°4 :
Compartiment I : les stewards chinois. Le train est non-fumeur mais c'est totalement enfumé là-dedans. Ils vendent des bières chinoises fraîches pas chères.
Compartiment II : deux jeunes suédois peu causants, rarement dans le couloir.
Compartiment III : Paul et Wendy, mariés, 33 ans, lui anglais, elle américaine, fort sympathique. Malheureusement pour eux, ils sont obligés de partager leur chambre avec Stanz, vieux biélorusse, bourré du matin au soir (et du soir au matin) qui ne parle que russe, personne ne le comprend mais c'est pas grave, il parle quand même.
Compartiment V : Trois jeune danoises étudiantes. Rient fort.
Compartiment VI : Un couple de jeunes hollandais très sympa aussi. Et Eric, un étudiant américain qui dort tout le temps.
Compartiment VII : deux vieux suédois.
Nous ne sommes que 15 au lieu de 30-35. Trop cloolsse. Tous descendent à Oulan-Bator, sauf moi et les deux jeunes suédois qui allons jusqu'à Pékin.
Les vieux suédois mettent de la musique parfois, c'est chouette. Tiens, Janis Joplin, cool !
Je suis assez satisfaite de mon niveau d'anglais, je comprends les gens et ils ont l'air de saisir ce que je leur dis. Le seul que j'ai du mal à comprendre c'est Paul parce que justement, il est anglais.
Après la descente à Novosibirsk (14°, c'est froid !), nous discutons avec Paul, Wendy et la fille hollandaise. Débarquant du wagon-restaurant voilà Gemma et Scott (Awesome !), australiens voyageant en première classe. Les danoises sortent elles aussi dans le couloir et ça cause dans tous les sens. Bientôt, Stanz le biélorusse se lance, mais comme toujours personne ne comprend. Je parle un peu français avec Gemma, c'est amusant et dépaysant. Eric et le couple hollandais vont regarder un film de vampires, Scott achète des bières aux chinois : Stanz est plus que ravi et continue sa discussion à sens unique.

Hier, j'ai commencé "Récit d'un voyage à pied à travers la Russie et la Sibérie Tartare, des frontières de la Chine à la mer gelée et au Kamtchamka". J'ai laissé ce pauvre homme à Nijni-Novgorod, prêt à embarquer sur la Volga et je n'ai pas repris aujourd'hui. Il faudrait pourtant que je continue, histoire de faire le chemin ensemble tant que mon itinéraire me le permet.

1 commentaire:

  1. C'est quoi cette photo "d'ouvrier qui tape sur des trucs" : un martien tout noir descendu dans la nuit sibérienne, avec des outils inconnus mais lumineux ?

    RépondreSupprimer