La boucle est bouclée

lundi 19 novembre 2012

Dehors

Parfois, il fait bon de prendre l'air, alors je descends faire des tours de Main Deck (un tour = 400m). Enfin de la tranquillité, respirer de l'air frais ! Tu parles d'une blague...

la lumière au bout du couloir
D'abord, le bruit des machines est plus assourdissant en bas, et il y aussi le doux son des karchers et autres outils des marins sur le pont. Et les containers aussi. C'est le plus effrayant je trouve, surtout lorsque le cargo tangue vraiment. Les containers sont fixés au cargo, mais il y a du jeu entre chaque containers donc ça grince terriblement quand ça bouge. On dirait qu'il y a une panthère dans la boîte (je préférerais un dragon, mais il paraît qu'une panthère c'est plus probable...) et que pour rester stable, elle s'agrippe de toutes ses forces avec ses griffes qui crissent sur le métal.

ça bosse
Et pour l'air frais, on repassera. Odeurs de pétrole, de cambouis, de graisse, de peinture, de fumée, de brûlé quand les travailleurs jouent du chalumeau. Ben oui, y'en a qui bossent quand même. En gros, entretien du navire : ils dérouillent, nettoient et repeignent encore et encore. Ça peut être très acrobatique quand ils se baladent sur les grues ou tout en haut des containers. Ils sont sapés de la tête aux pied, en général ils portent des bleus de travail, des cagoules et des lunettes de soleil, y'a rien qui dépasse. Le soleil peut être agressif parfois. Il est clair que les lunettes sont absolument indispensables si on veut éviter de se faire cramer les yeux méchamment. Des chaussures sans semelles lisses, ça peut aider aussi. Parce que ça peut être glissant de marcher sur le Main Deck : flotte, sel, cambouis...

habillé de la tête aux pieds
Le seul endroit vraiment peinard, quand personne n'y travaille, c'est le bow, l'avant du navire. Surélevé par rapport au Main Deck, on y accède par un escalier au bout du pont. Il y a là l'ancre, des cordes, et une plate forme pour jouer à « je suis le roi du monde ».

plate-forme "I am the king of the world !"
Il n'y a plus le bruit des machines, juste les vagues et quelques rares « bong » quand il y a beaucoup de vagues (je ne sais pas vraiment à quoi correspondent ces « bong »). Une fois sur la plate forme, on entend que le vent, l'eau, et on respire bien de l'air frais ! On sent vraiment la vitesse du cargo, c'est très enivrant comme sensation, ça donne envie d'aborder des bateaux sabre entre les dents, et je me sens plus impératrice de l'univers que roi du monde pour le coup. Mais bon, on ne croise pas beaucoup d'autres navires à pirater, tant pis.

travaux de peinture
À l'arrière, c'est très bruyant, ventilation, porte d'accès pour descendre à la salle des machines. On est également au niveau le plus proche de l'eau. Le sillage est assez impressionnant, on dirait un jacuzzi, ça bouillonne sévère. Le 2nd Engineer m'a appris que la traîne restait visible par satellite pendant 3 jours. C'est pratique pour repérer les bateaux qui font du dégazage sauvage.

reconstruire l'échelle pour le pilot

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