La boucle est bouclée

jeudi 27 octobre 2011

Mont Wellington

Après la traversée du détroit de Bass en une nuit en ferry sur un siège inclinable avec vue sur l'océan, ayant dormi quelques heures et toussé le reste du temps, la  traversée de la Tasmanie du Nord au Sud en 5h et 2 bus, me voilà enfin à Hobart. Deuxième ville la plus ancienne d'Australie, ça alors ?! Il fait beau mais frisquet (13-15°C).
Petit lézard
Le type à la réception de l'auberge de jeunesse, Pete, est très sympa, il m'indique les endroits à visiter, les trucs à faire, je suis intéressée par le Mont Wellington, il m'explique comment y aller. Juste à côté un jeune vérifie ses mails sur l'ordi, Pete l'interpelle. Loïc, suisse de Lausanne, veut aussi faire la balade jusqu'au sommet. Soit, rendez-vous demain à 7h45.
7h45, Loïc est là avec son chapeau, nous attendons deux canadiennes. Finalement l'une vient, l'autre dort. Kathleen parle un peu français, mais Loïc veut rester en immersion totale et nous discutons donc en anglais. 1/2 heure de bus, puis 2h30 de marche jusqu'au sommet. 2h pour le retour. Facile.
On a de la chance, il fait super beau. La balade commence dans la forêt, c'est assez humide, on se croirait dans une forêt tropicale. Après 5 minutes, on ne sait déjà plus où aller, les chemins ne sont pas très bien balisés, c'est pas du GR ! On tente un chemin, et on gagne. On croise un vieil australien qui nous explique la suite.  Les australiens sont malins (ou flemmards), un tronc tombe sur le chemin, au lieu de l'enlever, ils coupent un tronçon et on passe au milieu. Il commence à faire chaud, on sort de la forêt tropicale, maintenant c'est de la rocaille et des eucalyptus. Des vues magnifiques sur Hobart, des insectes étranges, et des corbeaux qui jurent à la pelle (apparemment, leur cri ressemble à "Fuck"). On rencontre Peter, australien cinquantenaire qui a voyagé autour du monde pendant des années et qui nous accompagne pour cette balade. C'est chouette, il connaît tout ou presque, il nous sert de guide touristique, c'est très appréciable. Et ça commence à monter grave. Ce n'est que de la pierre maintenant, plus d'arbres, il fait très chaud, mais le vent est frais lorsqu'il souffle. J'ai du mal à suivre, because je suis encore malade et j'ai du mal à respirer correctement. Et ça grimpe raide quand même.
Mt Wellington
Enfin, le sommet ! Mont Wellington, 1270m, vue incroyable sur Hobart et les alentours, ouah ! Mais il fait super froid une fois arrêtés. On déjeune vite fait et Peter nous embarque dans un super chemin pour le retour. Chemin que je ne vois pas. Parfois un piquet planté dans la rocaille, le bout orange "le temps est très changeant en montagne, le brouillard peut tomber en quelques minutes et on ne voit vraiment plus rien, d'où l'orange" nous explique Peter. Chouette promenade, c'est plat, c'est que des pierres, de la boue, toujours des paysages époustouflants. Puis des eucalyptus, les troncs de couleurs différentes, genre camouflage. Un aigle se fait chasser par des corbeaux, teigneux ces corbeaux (souvenir germanique). Vous savez quoi, j'ai touché de la neige, trop cloolsse.

la preuve en image
Et la descente commence. Raide de chez raide. ça me fatigue moins que la montée mais mes genoux n'aiment pas ça du tout (merci tennis et ski). Je ne suis pas la seule à souffrir, Kathleen la canadienne qui skie souvent à aussi de sacrées douleurs aux genoux, Loïc aussi. Peter semble aller bien, il gambade joyeusement en nous demandant parfois si nos chevilles vont bien (il a peur qu'on se torde la cheville). ça devient pire lorsqu'on entre dans la partie forêt humide : bienvenue boue et pierres glissantes ! C'est trop drôle.
Peter récupère sa voiture 1h avant l'arrivée, mais nous continuons notre marche. Je leur conseille de courir, c'est beaucoup moins douloureux. Effectivement, dès que ça redevient plat ou presque, nous courons et ça fait du bien.


On arrive épuisé à l'arrêt de bus, 15 minutes d'attente, le temps de s'affaler sur le sofa. Ce matin, on n'avait pas bien saisit le pourquoi de cet arrêt de bus très étrange en pierres à la décoration douteuse avec un canapé. Maintenant, on a compris.

l'arrêt de bus bizarre
Le bus nous ramène en ville, on a eu une sacrée chance d'avoir eu un temps pareil et un guide sympa. Chocolat chaud pour bien terminer la journée, nous arrivons à l'auberge de jeunesse vers 16h30, complètement rétamés.

Demain, surprise ! Mais it's gonna be legend... wait for it...

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