La boucle est bouclée

jeudi 29 septembre 2011

L'extérieur du cargo


On peut se balader partout à l'extérieur du bateau tant qu'il fait jour et qu'on est en mer. Totalement interdit de nuit. Lorsque le cargo est au port et en manœuvres, il est interdit d'être sur le Main Deck. Trop dangereux avec tous ces containers qui volent partout.

Le tour des Decks : En comparaison à l'intérieur, où j'ai souvent froid, il fait une chaleur étouffante dehors. Il faut que j’essuie plusieurs fois l'objectif de mon appareil-photo à cause de la condensation.
Il suffit d'ouvrir une des deux portes par Deck qui mène vers l'extérieur. Et ensuite, on descend, on monte, il y a deux escaliers extérieurs par Deck. C'est assez amusant, les escaliers sont un peu raides, les rampes poisseuses de graisse et de cambouis. Mais la vue est géniale. On ne peut pas faire entièrement le tour des Decks : on arrive d'un des côtés, on marche le long de l'arrière du bateau et on arrive sur l'autre côté. Pour avoir un accès à l'avant du bateau, il faut monter au Bridge ou descendre au Main Deck. Mais on a quand même une vue partielle de l'avant.
Plus on descend, plus le bruit est fort (machines et tout le bordel), et on ressent une impression étouffante du fait de la proximité et de la hauteur de l'empilement des containers.
Au Deck B, j'ai accès à mon bateau de sauvetage, cloolsse.
Tour des decks
Le Deck F est beaucoup plus large que les autres et grâce aux ailes du Bridge au-dessus, il y a de l'ombre. Bon plan pour venir lire peinard. Mais bon, y'a pas de chaise. Je lis donc au Deck E, sur la chaise en plastique du 2nd Engineer. Si je continue à (continuer à ou continuer de ? Mon Bescherelle me manque...) lire dehors, mes livres vont se couvrir de graisse petit à petit.

Main Deck
The Main Deck : Au deck A, j'hésite à descendre plus bas. J'entends du bruit et vois quelques membres de l'équipage travailler sur le Main Deck, juste en-dessous. Je descends les dernières marches, salue et demande si je peux marcher le long du Main Deck "Sure, no problem". Le pauvre gars qui était en train de manœuvrer son diable, me laisse passer très gentiment. Ils ne sont pas casqués, moi non plus, ça n'a pas l'air de poser problème.
Ça y est, j'y suis : le Main Deck. Je vais vers l'avant du bateau, suivant un long et étroit "couloir" à l'air libre. À ma gauche, des entassements de containers, à ma droite l'océan. Parfois, on passe même en-dessous d'un container. Il fait chaud, vraiment chaud, il y a plus de bruit qu'en haut, le sol est trempé par endroit. Voilà pourquoi il faut des chaussures dignes de ce nom pour se balader sur le Main Deck et pas des tongs. Sinon, glissade et passage par-dessus bord, pas cloolsse.

Entre les containers
Je croise un Kiribati, appuyé à la balustrade, on se dit bonjour, il me montre un bateau de pêcheur, bonne journée. Le long du couloir, des caisses remplies de pièces en acier, tout est rouillé partout. Entre les rangées de containers, des perches, des "croix". C'est un peu le bordel, mais rangé.
Au bout, l'avant du bateau. Il y a deux portes, une pour entreposer de la peinture (Quel intérêt ? Contre la rouille. Ah ouais !), l'autre pour le matos de sauvetage. Il y a une échelle pour monter et être vraiment à l'avant, au-dessus des flots. J'hésite.
Le Philippin avec son diable chargé et le Kiribati arrivent, je leur demande si je peux monter, "of course" qu'ils me répondent. Je préfère demander, au cas où. J'ai bien trop peur de me faire engueuler en allemand. C'est beaucoup plus impressionnant de se faire hurler dessus en allemand, ça m'est arrivé une fois à Göttingen, en marchant sur un trottoir. Comme si je pouvais savoir que les pistes cyclables étaient sur les trottoirs !


Bref, l'avant du bateau, c'est impressionnant, des cordes et des chaînes assez balèzes. Je pourrais jouer à "Je suis le roi du monde", mais je n'en ressens pas l'envie. Je me penche par dessus la balustrade, sur les conseils de Geoff. C'est incroyable, le truc énorme (j'ai toujours pas les termes) qui fend les flots, balèze. C'est là qu'il voit les poisson-volants et autres dauphins, dans le Pacifique m'a-t-il dit, j'ai hâte...
Je redescends et emprunte l'autre couloir. Allons voir l'arrière du bateau.

Avant du bateau Forecastle
Je me rends compte dans ce long couloir, seule, que si ça tangue vraiment, je glisse, je perds l'équilibre, je tombe par-dessus bord, et même si je hurle, je ne pense pas que quelqu'un n'entendrait ni ne verrait quoi que ce soit.

Arrière
De l'avant à l'arrière du bateau, le chemin est long (294m). Je me retrouve face à une "barrière", en fait une simple corde, et je ne sais absolument pas comment descendre plus bas. D'après mes souvenirs, Geoff m'a dit de passer par une sorte de trappe que je crois apercevoir, mais c'est un peu trop audacieux pour moi. Je vois le Chief Engineer en bas en train de bosser.

Deck F
C'est assez vertigineux en fait de voir l'océan défiler. C'est là que je m'aperçois que ce navire va vite (21 nœuds, environ 30-35km/h). Et que les lunettes de soleil sont indispensables, because le soleil qui se reflète sur l'océan, ça fait mal. La crème solaire ne serait pas non plus une si mauvaise idée. Je me demande pourquoi il y a un sauna sur le navire. 5 minutes à l'extérieur ont le même effet.

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