La boucle est bouclée

jeudi 1 septembre 2011

Tambour et cloche


Mercredi 31 août 2011, Pékin.
Je quitte l'appart vers 14h. Aujourd'hui, sur les conseils de mon guide préféré, je vais voir les tours des tambours et de la cloche. 
Le métro à Guamao, trop facile, j'ai l'habitude. Seulement là je prends la ligne 1, puis changement pour la ligne 5, circulaire. Je ne me perds pas aux embranchements, tout est cloolsse. Dans le métro, pour les places assises, c'est les chaises musicales version bourrin, trop marrant. 
En sortant, l'air est juste irrespirable, c'est affreux, j'ai les yeux qui piquent, il y a une brume étrange en continu. 
Tour du tambour
Je marche, je crois que je suis sortie du bon côté. J'aperçois la tour, ça va. Il est 15h20, la démonstration des tambours est à 15h30, impeccable timing. Je paye 20 yuan (c'est à dire deux euros), je passe au check sécurité et je monte. Ben v'là l'escalier ! À pic, avec de hautes marches. Avec cet air suffoquant, c'est du sport. 
Un peu raide quand même
La vue est pas mal, j'imagine que lorsque l'atmosphère est dégagée c'est encore mieux. Dans la salle, des tambours, dont un cassé. A 15h30 pile, 5 chinois (deux filles trois gars) arrivent avec sérieux, se positionnent devant leur tambour et en avant. Assez impressionnant. Il n'y a pas énormément de monde, on doit être une quinzaine, des touristes occidentaux et asiatiques. 
La descente est facile mais casse-gueule aussi. Sur la place, entre les deux tours, les conducteurs de pousse-pousse sollicitent les touristes sans arrêts. Allons en face maintenant, la tour de la cloche. Là, c'est 15 yuans. Même escalier à pic, toujours aussi peu de monde. Une énorme cloche au milieu. Vue sur le vieux Pékin, c'est haut.
Ceci n'est pas du brouillard, c'est de la pollution
Redescente, puis asseyons nous pour étudier le plan. Ça me prend beaucoup de temps vu mon sens de l'orientation totalement lamentable. Je vais essayer de rejoindre les temples du Lama et de Confucius par les hutongs (petites rues du vieux Pékin). Ouais, je suis du genre aventurière. Je prends une petite rue qui va tout droit, nous verrons bien. Aucun occidental, sympa. Odeurs parfois nauséabondes, beaucoup de toilettes publiques (ils n'ont pas les toilettes chez eux), petites boutiques de bouffe, des vélos, des scooters, électriques pour la plupart, donc dangereux car silencieux, très peu de voitures (interdits). C'est dingue, une ville totalement différente, pas de buildings, pas de 12 voies, on entend presque pas le bruit de la circulation. Longue rue. J'arrive à un embranchement, que faire ? Je prends les photos des pancartes, au cas où (un coup de fil à Raph et il pourra peut-être me dépêtrer avec son GPS magique si jamais j'ai besoin). Je décide de continuer tout droit après avoir vu un couple d'occidentaux prendre la rue de droite. 
Mon hutong en ligne droite
Soudain, au loin, j'aperçois un bus, victoire ! J'ai réussi une promenade dans les hutongs toute seule sans me perdre. Et oui, j'en suis fière. Même si c'était une rue toute droite. Bien, et maintenant que je suis de retour dans la circulation, je fais quoi ? Je prends à gauche mais je sens que c'est pas ça. Après vérification, je me suis évidemment plantée. Quelques centaines de mètres à faire en sens inverse, je suis plus à ça près. Apparemment, les temples sont sur la gauche, mais il n'y a que des hutongs, je ne le tente pas cette fois. 
Ting Ting !
Et là, bam librairie chinoise minuscule, youpi ! Je rentre, je cherche et je tombe sur les Tintins en chinois, awesome. J'achète Tintin et le lotus bleu, ah ah ah. Sacré Tchang et son arc-en-ciel dans son coeur. Il est écrit 25 yuans, je donne 50, il me rend 33, ok. Bon, j'arrive au bout de la rue, je longe une très grande route par un "espace vert". Et je m'assois parce que je fatigue quand même. Je ne m'habitue pas à cette pollution, le mal de tête arrive. Dans ce petit "espace vert", il y a des jeux étranges qui ressemblent à des instruments de torture. Au début je pense que ce sont des jeux pour enfants, mais en fait c'est pour les vieux pour qu'ils fassent du sport. Je repars, les distances sont plus longues dans la réalité que sur un plan. Station de métro et enfin le temple du lama. Il est 17h30, il ferme à 16h15. Ben tant pis. Là, je suis à moitié dans les vappes, je rentre dans un supermarché, histoire de me rafraîchir. Je veux m'installer dans un café peinard avec clim et toilettes parce que mes mains sont absolument dégueulasses.
Comme de par hasard, Raphael m'appelle pour prendre de mes nouvelles et m'indique un café sympa. À presque 1km. No problem. Je suis de nouveau d'attaque. Pendant environ 300 mètres. Comme je n'ai aucune notion des distances, je crains de l'avoir manqué. Je vois un McDo, j'y vais, j'y vais pas? Non je ne cède pas à la facilité, je continue. Et là, enfin, Zahra café. Clim, lavage de main, je m'assois, jus d'orange, glace au chocolat. Parfait. J'y reste deux heures, le temps que Rapahel finisse de travailler et vienne me chercher pour aller dîner. 
Tranquillou, je lis Tintin, j'étudie le plan attentivement. Je m'aperçois que malgré ces 4 heures de marche, ça ne représente presque rien sur la carte. Décourageant. J'ai froid un peu.
20h15, je m'engouffre dans le taxi. Il m'emmène dans un hutong touristique, mais bien caché dans le fond, nous allons au restaurant "No name". Spécialités du Yunnan. J'ai pas très faim et j'ai la tête comme une pastèque. Il commande 7 plats : salade carottes-pommes parfumée à la coriandre (j'adore la coriandre), de la poitrine de porc au barbecue, des aubergines à je ne sais plus quelles herbes (un peu trop épicées pour moi), du boeuf au citron vert à tomber par terre, du tofu je ne sais comment, bizarrement bon, du riz frit avec champignons, pomme de terre et d'autres trucs, j'adore, et du fromage grillé (j'ai pas goûté, plus faim), c'est génial. Nous emportons les restes parce que ça fait beaucoup quand même. 
Repas Yunnan
La pollution est à 350 sur 500 : dangerous. Intéressant. Nous entendons des coups de tonnerre, s'il pleut, l'air sera dégagé. Manque de bol, il pleut à peine, ça ne marche pas.
Galère pour rentrer : pas de taxis, le bus 107 tarde vraiment à arriver. Arrivés au terminus, pas de taxis, nous attendons un autre bus, mais finalement, Raph réussi à choper un taxi. C'est un peu la guerre pour avoir un taxi quand même. Il est 23h30, home sweet home, je chope un courant d'air frais en rentrant dans le hall et me voilà complètement gelée, je prends une douche brûlante j'ai des difficultés à me réchauffer, impensable ! Ce soir au lit tôt avec 1gramme de Paracétamol, tout ira bien après une bonne nuit de sommeil. 
Ou peut-être que j'ai la méningite japonaise ou la grippe aviaire aphteuse H501 (comme un Levi's).
Wait and see (quel suspens...)

3 commentaires:

  1. J'y crois pas que tu manges du boeuf au citron vert, c'est ça qui t'a provoqué un chaud et froid dans les méninges, c'est sur.
    Je vois que la conduite à Pékin n'a pas changé.
    J'espère que tu note les recettes pour les communiquer à Olivier et Amandine qui pourrons nous régaler.

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  2. Carrément! je bave!!
    Olivier

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  3. Pas sur l'ordi, c'est dégueu !

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